les morts depuis longtemps murmurent à mes oreilles
et leurs chants rejoignent ceux des pas encore nés
leurs vagues successives laissent des traces ; dunes de sable fin écorces tailladées pierres polies par les vents
toutes ces paroles cosmiques font un tissu maillé
dont quelques signes se laissent apprivoiser
homme du tres lointain
homme de l’origine
au creux de mon être
dans le silence de l’aujourd’hui
je peux sentir ta pulsation
prends mes lèvres pour dire
mes mains pour ébaucher
l’oeuvre de l’origine qui traverse les siecles
a la rencontre de l’inconnu
dans une poussée plus forte
que bêtise et misere
dans le jeu sacré d’ombre et de lumière